Afin de faciliter une approche des thématiques liées au DPC, les principes méthodologiques retenus pour la rédaction de ce rapport sont de réaliser un état des lieux en conciliant les connaissances existantes et les besoins à venir.

L’axe directeur du dossier est de poser les bases d’une réflexion s’inspirant de  l’implication très forte des Masseurs Kinésithérapeutes dans ce droit fondamental qu’est l’accès à la formation.

Il est essentiel de s’inspirer de l’existant et d’y associer trois logiques complémentaires : les compétences de la profession, les données contextuelles et le mode d’exercice.

La question est également de savoir « comment intégrer les pratiques réflexives dans le dispositif de formation continue ? » En effet, pour éviter des parcours trop complexes, il est indispensable de fusionner les actions de formation et d’EPP au sein d’une même action (cf. définition du DPC).

Parallèlement à la définition d’une action DPC, il sera indispensable de se pencher sur la notion d’accessibilité : temporelle, géographique, thématique et cognitive. Sans ce pré requis, nous ne faciliterons pas l’appropriation volontaire d’une action DPC.

Les représentants professionnels et les partenaires sociaux avaient compris cette difficulté et l’avaient intégrée depuis longtemps au sein de la FCC.

Dans le cadre complexe de la formation continue, il serait juste de développer l’adéquation entre les compétences des professionnels, les besoins spécifiques et transversaux (existants ou à venir et nouveaux ou nouvellement reconnus) et les tutelles. L’utilité systémique de ces dernières (institutionnelles et administratives) devra être en phase avec les besoins des praticiens et de la  population.

L’enjeu de la nouvelle définition du parcours singulier de formation sera de garantir que l’approche collective ne nuise pas à la prise en compte de nos particularités individuelles.

Au-delà du devoir individuel lié au DPC, l’accès à la formation est un droit rattaché aux intérêts publics des professions réglementées par un titre professionnel. Ce dernier garantit aux usagers un acte de haute qualité. Puisque l’acte réalisé est délivré conformément aux compétences mobilisables. Il est indispensable que les thématiques de formation s’entendent elles aussi comme l’extension des capacités du savoir-agir en situation. La Formation Continue tout au long de la vie intégrée au DPC doit être le lien perpétuel entre les différentes générations de praticiens. Elle permettra aux kinésithérapeutes d’user de ce droit fondamental qu’est le maintien à un niveau élevé de compétences et de qualification.

FCC & FIF PL DM janvier 2012 VF

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Comment imaginer développer  de nouveaux modes de formations évaluatives sans se pencher sur les premiers intéressés ? Dans ce contexte réflexif, le CROMK Nord Pas-de-Calais a choisi de positionner son enquête sur les connaissances des professionnels de terrain concernant les démarches qualité, la formation continue et  l’EPP.

L’organisation générale de l’Ordre des Masseurs Kinésithérapeutes repose sur trois niveaux et autant d’instances : Conseil National, Conseils Régionaux et Conseils Départementaux.

Après avoir concouru à établir le code de déontologie des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs, publié au Journal Officiel de la République Française en novembre 2008, le Conseils de l’Ordre des Masseurs Kinésithérapeutes prendra progressivement sa place au sein du système de santé.

L’Ordre, organisme autonome dont les conseillers sont élus par les kinésithérapeutes et  financé par eux seuls, en garantissant ainsi  l’indépendance, défend les intérêts des malades et les intérêts moraux de la profession.

Respectueux de ses missions, le Conseil Régional de l’Ordre des Masseurs Kinésithérapeutes du Nord Pas-de-Calais sera vigilant quant aux évolutions  et à l’application des textes réglementaires encadrant le DPC. Dans les limites de ses pouvoirs issus du Code de la Santé Publique, il veillera à accompagner les Masseurs Kinésithérapeutes en exercice, dans leurs démarches de développement professionnel continu.

C’est l’intérêt de la présente enquête qui met en avant une connaissance forte de la profession dans le domaine de la formation continue et sa volonté de travailler dans le champ de l’évaluation et des démarches qualités.

Cette enquête met également en avant  les décalages existants entre les savoirs déclarés et les savoirs réels des professionnels, y compris dans sa connaissance du COMK.

La  « conduite du changement » permettant de faire en sorte que les professionnels de terrain finaux s’impliquent dans les méthodes d’évaluations formatives, nécessite une approche prudente et éclairée de leurs attentes et de leurs capacités à évoluer. Cela demande également une connaissance des deux modes d’exercice, libéral et salarié.

La diffusion en masse des savoirs évaluatifs et éducatifs devra prendre en compte l’utilisation des NTICE et leur adaptation au monde de la santé.

Vous trouverez, ci-joint, le  rapport de l’enquête lancée par le CROMK auprès des Masseurs Kinésithérapeutes de la Région en février 2010.

Les décrets (n°2011-2113 relatif à l’organisme gestionnaire du développement professionnel continu, n°2011-2014 relatif au développement professionnel continu (DPC) des professionnels de santé paramédicaux et n°2012-30 du 9 janvier 2012 relatif à la commission scientifique du Haut Conseil des professions paramédicales) ont été publiés au journal officiel.

Ils font suite à la loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires en introduisant la notion de DPC dans le code de la santé publique afin de réunir dans un concept commun, les notions de formation professionnelle continue et d’évaluation des pratiques des professionnels de santé, médicaux et non médicaux.

L’article 59 de la loi HPST a posé le principe selon lequel « Le développement professionnel continu a pour objectif l’évaluation des pratiques professionnelles, le perfectionnement des connaissances, l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins ainsi que la prise en compte des priorités de santé publique et de la maîtrise médicalisée des soins ».

L’objectif de ce nouveau dispositif est de confirmer l’obligation de formation continue des professions de santé, quel que soit leur mode d’exercice et de simplifier sur le plan juridique, administratif et financier, la gestion de la formation continue des médecins, des chirurgiens-dentistes, des pharmaciens, des sages-femmes et des professions paramédicales.

Le DPC est  une obligation individuelle. L’article R. 4382-2 précise : « Les auxiliaires médicaux, les aides-soignants et les auxiliaires de puériculture satisfont à leur obligation annuelle de développement professionnel continu dès lors qu’ils participent à un programme de développement professionnel continu collectif annuel ou pluriannuel ».

 

Nous ne manquerons pas de vous informer régulièrement des modalités de mise en œuvre du DPC